A postcard from England

Ces vacances de Noël bien accueillies marquent aussi la fin du premier semestre universitaire, ce qui veut dire que c'est triste faire un genre de bilan serait judicieux si je ne veux pas transformer ce blog en tiroir à trucs ni intéressants ni utiles (je crois que c'est déjà fait).

En fait, il y a un milliard de choses dont je n'ai pas parlé ici, à cause de (rayer la mention inutile) manque de temps / pas d'ordi / trop de travail / je croyais que je l'avais déjà fait mais en fait non / trop tard / trop froid / (ma fameuse) procrastination. (pas bien).

J'ai donc loupé l'occasion de vous raconter, entre autres :

Comment je suis devenue pote avec les agents de la Estate patrol
(une police rien que pour l'université qui joue à Angry birds en attendant l'appel d'étudiants désespérés en plein milieu de la nuit) dès les premières semaines grâce à ma clé coincée dans la serrure de l'immeuble et aux trois fausses alarmes incendies trop matinales (tout le bâtiment, pas réveillé, en pyjama, sur le bord de la route alors qu'il fait -50 ºC = génial). D'ailleurs (je suis poursuivie), l'alarme incendie a aussi réussi a sonner en plein Melancholia au cinéma du campus.

La suite de mes péripéties culinaires
auxquelles je pourrais bien consacrer 25 tomes de 1363 pages chacun : le (ou plutôt les) test(s) du fish & chips et la quête du meilleur burger de la ville (et le rallye junk food), mon histoire d'amour avec les produits laitiers made in UK (les yaourts king size, le cheddar et le lait briton tellement bon), ma découverte du butternut, ma conversion à la cup of tea et mon adoption d'un yellow submarine, les expérimentations bizarres (merci le jus de betterave) et exploits de légende (monter des blancs d'oeufs avec une fourchette -we did it) dans la cuisine de la semi-coloc.

Mes aventures en transportation
ou comment on a pris l'habitude de rouler à deux sur un vélo de lilliputien en freinant avec nos semelles (je n'ai toujours pas fait réparer les freins) déjà usées par les milliers de miles qu'on fait à pied, comment j'ai appris à rouler sans les mains (le swag), comment j'ai réalisé que les bus UK aussi sont en mode cercle polaire la nuit et comment (maman) j'ai raté l'avion et donc passé une journée dans le duty free.

L'université
avec ses accès par carte swipée comme si on était dans la zone 51 et ses spots secrets (pas tellement secrets) trop cools, le système de notation UK en class ou percentage, les timetables à l'envers (ils mettent les jours en lignes et les heures en colonnes -so weird), les 10 heures par semaine et la masse de lecture en dehors, le moment où j'ai compris comment fonctionnent réellement les machines à emprunter les livres à la library (vous savez, comme les caisses automatiques à Auchan) deux mois après avoir emprunté mes premiers bouquins, les essays à rendre avant l'heure fatidique.

Nos résolutions de second semestre si tant réalistes
de tester les trois-quarts des restos d'Exeter (y compris les baraques à frites/hotdogs et les distributeurs de burgers et de sandwichs toastés) tout faisant du sport et d'explorer la moitié de l'Europe tout en travaillant plus sérieusement bien entendu. Et la mienne de m'appliquer au record de mon expérience Erasmus.

Enfin, ça fait déjà une semaine que je fais la grasse matinée et que je me goinfre de foie gras et de chocolats en regardant les superbes programmes de Noël à la télé.

Libérée (ou presque) de mes obligations académiques, je suis libre comme l'air ! Ca fait bizarre de penser que je ne vais pas revenir à la semi-coloc ni monter la cardiac hill sous la pluie ou manger des scotch eggs avant un mois, que je vais me retrouver du côté droit de la route, retrouver le bon goût de la baguette,  dormir sans double-chaussettes, prendre un bain (non je ne me suis pas lavée depuis trois mois) et danser sur du Boney M. 

En prévision donc, un tas de trucs géniaux dont entre autres du gros miam (le plus important) et un petit séjour à Londres ! 

Bon, c'est pas tout mais j'ai une valise à boucler et trois semaines de vaisselle qui m'attendent moi.

A l'heure où Noël envahit les rues de la ville dans une ambiance qui sent le vin chaud et les mince pies, il devient difficile de ne se faire assaillir par tous un tas de trucs plus ou moins chouettes à propos de Noël. 

1. Les sapins de Noël

Concrètement, il ont du raser toute la Laponie pour trouver autant de sapin. Sur le campus, il y en a au moins un par bâtiment, sans compter ceux de dehors. Ils ont aussi leur place dans le décor des restaurants, ce qui donne toujours un résultat pas très harmonieux.

2. La musique de Noël

Lundi dernier, je suis allée à un Carol service, un truc de dingue où tout le monde se rassemble sur les marches d'un stade par une température carrément arctique pour chanter des chants de Noël et regarder des petits écoliers avec des couronnes en guirlande brillante s'égosiller chanter sur scène. Magique. Sinon, les street singers se mettent aussi en mode Christmas (vous avais-je déjà dit que les chanteurs/musiciens/acrobates/troubadours d'Exeter sont awesome?)

3. La nourriture de Noël

Les rayons des supermarkets sont remplis de chocolats, fruits secs, mince pies, turkeys, pudding and stuff...C'est un peu effrayant même. (En parlant de nourriture, dans notre superplan d'écumer les restos de la ville, il semblerait qu'on ait trouvé le meilleur burger d'Exeter.)

4. Les lumières de Noël

On a raté l'allumage des lumières à Exeter (avec discours du maire s'il vous plait), mais voilà un petit aperçu des rues du centre-ville transpirant-clignotant Noël dans la soirée.

Parce que les Anglais sont des gens très gentils et très drôles, voilà quelques perles pêchées dans la paperasse erasmusienne/le supermarket. Je pense personnellement que ça se passe de tout commentaire (en fait, c'est aussi parce que j'ai la flemme - lazy me).

C'est dingue, il reste à peine deux semaines avant la fin du semestre, ce qui signifie :

- Que j'ai une tonne de boulot à rendre d'ici là 

- Que mes week-ends de trois jours ne m'auront pas servi à bourlinguer 

- Que c'est sensé être la moitié de l'année et que la vrai fin va être un milliard de fois pire

Cet endroit est génial.

Je pourrais faire une longue liste des choses qu'on peut y faire, mais comme je suis sensée me coucher tôt/reprendre un rythme biologique normal/projeter de commencer les essays suivants ou tout autre genre de travail qui nécessite que je sois en bonne forme, je vous en donne seulement trois : acheter un pull en laine made in Scotland sans dévaliser une banque, trouver des cadeaux super jolis chez NGNG ou prendre un café dans une ambiance rétro avec des trompettes accrochées aux murs.

(Au fait, en parlant de liste, j'ai fait l'acquisition d'un chouette carnet à listes -on s'en fout- et la listography est un peu plus up-to-date depuis ce soir.)

Allez, bientôt, un vrai billet. Quand j'aurai du vrai temps. (Ahhhh la fuite du temps, ce thème intemporel...)

Mc Coys Arcade

Fore Street

Exeter

EX4 3AN

L'année Erasmus a pour réputation d'être une année de complète glandouille, où voyages et autres escapades remplacent horribles journées à la BU ou longues révisions ante partiels pendant les vacances. C'est, dans l'imaginaire collectif, une année d'insouciance et d'aventure qui laisse la possibilité à l'Erasmus moyen de narguer ses compatriotes restés au pays - qui croulent sous le travail, ne dorment que trois heures par nuit et n'ont pas de vie sociale - grâce à des photos de son trépidant quotidien.

Erreur totale.

J'ai rendu mon premier essay cette semaine, après une période de non-vie assez horrible (activité cérébrale intense combinée avec une alimentation exclusivement à base de pain de mie et de beurre de cacahuète et une vie sociale quasi-nulle).

Les anglais ne rigolent pas avec la ponctualité, on nous a prévenu dès le premier jour. Ils ont des deadlines bien précises avec tout un processus administratif (encore lui). Pour remettre un devoir, tu dois :
1. le soumettre en ligne sur un logiciel anti-plagiat
2. imprimer le reçu de ça + une coversheet officielle + deux exemplaires du devoir avec texte, police arial,  taille 12 points, justifié, interligne 1,5 et comptage de mots (les anglais ne rigolent pas avec le nombre de mots)
3. remettre le tout au bureau du département pour recevoir un reçu avant de te transformer en citrouille.

Un peu traumatisée par les heures et les heures de marche de mes premiers jours à Exeter, le prix exhorbitant du billet de bus et le fait que j'habite loin de tout, je me suis mise assez vite en quête d'un vélocipède pour pouvoir me sentir un peu plus indépendante mobilement parlant et dévaler les pentes à fond les ballons.

Après quelques recherches infructueuses dans les bike stores de la ville, j'ai tenté ma chance dans un second-hand shop près du centre de recyclage. J'y suis arrivée un dimanche aprem vers 15h54 avec pas mal de marche dans les jambes, un peu désespérée de ne pas trouver le vélo dont j'avais besoin. Le magasin fermait à 16h.

C'est là que j'ai trouvé le bike of my life.

Il était dans un coin du hangar, parmi les quelques engins à roues en fin de vie, au milieu de vieux vinyles et VHS, de meubles défraichis et de breloques en tout genre. Un frein fatigué (il manquait le câble sur le deuxième), des vitesses qui ne marchaient pas, un gabarit plutôt tiny. Pas grave. Je l'ai amené à l'entrée du magasin où un monsieur avachi sur un canapé m'en a demandé 25 pounds après s'etre assuré que j'allais le réparer. 

Je suis sortie avec le sourire aux lèvres, rentrée à la maison sur la fabuleuse trouvaille. 

 

Un porte-bagages très utile, un bleu électrique écaillé, un couinement de vieille machine (mais que des fois) et une odeur d'aftershave accrochée aux poignées du guidon, ce petit vélo est devenu indispensable à mes excursions in the city.

PS : mais oui, bientôt une photo de la bécane.

Allez, premier article de la série 'Spots', où vous l'aurez deviné, je parlerai des endroits que j'ai bien aimé à Exeter (et ailleurs).

Aujourd'hui, je vous présente Book-cycle, une librairie plutot inhabituelle...

Le concept : on y achète des livres d'occase à prix libre (3 max par jour et par personne) et tous les fonds collectés servent à envoyer des livres pour enfants dans des pays en voie de développement ou planter des arbres au Royaume-Uni.

Cette asso caritative possède plusieurs branches un peu partout au Royaume-Uni, mais le QG se trouve à Exeter. C'est un endroit qui sent bon les vieux bouquins et les graines de lin, à visiter si on a pas peur de la poussière.

Book-cycle

7 West Street

Exeter, Devon EX1 1BB

Chez moi, c'est un peu bizarre. J'habite dans une university accomodation avec quatre filles d'un peu partout (sauf d'ici), une sorte de coloc ou on partage tout sauf sa chambre. C'est moins intimiste qu'une vraie coloc, mais plus que si on partageait juste le pallier. On doit acheter du papier toilette et sortir les poubelles, mais pas besoin de passer l'aspirateur sur la moquette du couloir (les Anglais aiment bien la moquette, il y en a partout. Ou peut-être une histoire d'isolation et de température.)

Ce qu'il faut savoir sur le logement étudiant au Royaume-Uni : les halls of residence sont plutôt occupés par des freshers (et des internationaux qui se sont fait avoir, comme moi), le reste des étudiants étant en colocation dans du logement privé (largement plus répandu qu'en France). C'est difficile à croire, mais le logement universitaire est facilement plus cher (trop pour ce que c'est) que le privé. En gros : si vous partez, cherchez un logement par vous-même, ne misez pas sur la "sécurité" du logement universitaire, elle vaut beaucoup trop cher (il paraît qu'Exeter est la deuxième ville la plus chère pour le logement étudiant au Royaume-Uni) et en plus vous n'avez pas d'aspirateur Henry (la grosse arnaque).

Donc, chez moi, c'est sur le campus, mais à 20 bonnes minutes et une belle colline (la cardiac hill, renommée internationale) des bâtiments où j'ai cours. Pour rejoindre le centre, il faut compter 25 minutes de marche. (Oui, c'est un peu au milieu de nulle part.). 

Au moins, c'est tranquille. 

Et puis, je n'ai pas à endurer le british student way of life qu'on pourrait définir avec un tas de mots, mais pour l'état de la maison deux suffisent : no cleaning.

Anyway. Samedi dernier, des voisins ont organisé un meet and greet entre voisins avec tea and cupcakes. C'était super délicieux chouette, j'ai parlé avec un postgraduate qui joue de la flûte à bec (ça existe) et j'ai goûté un délicieux gâteau choco-courgette.

Le temps est redevenu "normal" apres cette chouette transition estivale, il fait gris et froid à peu près toute la journée (cette photo à été prise pendant les quinze secondes de soleil de la journée de samedi, sur une chouette terrasse mais seulement quand il fait beau) et la nuit tombe à six heures et demie, les vacances sont vraiment finies et je passe déjà la moitié de ma vie à la BU (bien évidemment que je travaille, comment peut-on mettre en doute mon sérieux ?). 

Néanmoins, je continue à apprécier le english way of life grace à, entre autres choses, la découverte de mets bien gras typiques. Samedi matin, j'ai expérimenté rien que pour vous le english breakfast dans un pub qui diffusait le match de rugby France-Angleterre. En fait, on était un peu en minorité (seulement trois françaises dans toute l'audience, avec moi plus absorbée par le manger que par la mêlée), mais à la fin du match on aurait presque demandé le repas gratuit tellement on etait fières d'avoir gagné. 

Bref, le petit déjeuner anglais, c'est donc une énoooooorme assiette avec des frites (gras), du bacon (gras), des baked beans (l'aspect n'est pas franchement très vendeur, mais ça se mange), des oeufs au plat (cuits dans  un litre d'huile = gras), deux saucisses (gras) et une demi-tomate (un peu de légumes quand même). Je crois qu'avant, les vrais englais descendent une pinte (une bière à 8 heures du matin, normaaaaal), ou alors c'était pour l'occasion, mais vous ne m'en voudrez pas si j'ai sauté cette étape. 

Et alors, bilan du premier culinotest : c'est GOOD. Un poil gras tout de même (vraiment. C'est pas le genre de petit dej qu'on prend tous les jours). Mais j'ai bien aimé. En même temps, je ne suis pas très attachée au petit dej traditionnel tartines de beurre-confiture ou  bol de lait chaud + Cocopops. Plutôt du genre à manger tout ce qui se mange (pizza, pain-cheddar,... ça fait peur aux gens des fois).

D'autres culinotests en prévision, on dit tous miam.

Cette semaine, l'universite d'Exeter organisait la Welcome Week, une semaine d'integration amelioree, en somme, pour les premieres annees et les internationaux.

Pendant cette semaine, j'ai pu assister a un discours de Neil Armstrong (le vice-chancellor de l'universite), m'apercevoir que 90% des internationaux sont chinois, rencontrer toujours plus de gens (dont beaucoup de francais), comparer les toilettes propres du campus uk avec les latrines du campus fr, manger des flapjacks, decouvrir que les allemands etaient aussi bons en francais que moi en anglais (et qu'ils apprenaient des expressions bizarres a l'ecole ("Je suis le fantome", "la baguette magique"), et plus ou moins utiles : "vite, a la gare"), acheter des tomates trop bonnes au farmers market, experimenter le fish & chips dans le pub du campus (parce qu'il y a un pub sur le campus), apprendre la danse traditionnelle anglaise sur de la live music jouee par un band avec un monsieur en kilt, faire une trop longue croisiere sur la jurassic coast a bord du Pride of Exmouth sans pouvoir tremper mes pieds dans la Manche, louper le spectacle d'un campus fourmillant de societies qui essaient de se vendre aux etudiants, parier un Burger (King) que la bibliotheque ne pouvait pas etre ouverte 24/24, faire du velo sur les quais et me ballader en short et tongs grace au temps anormalement estival pour un mois d'octobre en Angleterre.
 

By the way, je sais que ca doit etre horrible mais voila, c'est fait, ceci etait un article sans accent. Avec les photos, ca fait moins triste non ?

Allez, il est temps que je poste ici !

Aujourd'hui, parlons d'un endroit où j'ai passé les dix premiers jours de mon périple, j'ai nommé l'auberge de jeunesse.

A la base :  j'avais prévu ma venue en Angleterre depuis longtemps quand j'ai appris que les chambres universitaires ne seraient disponibles qu'à partir d'un certain week-end, 10 jours après mon arrivée. Problème donc : où dormir pendant 10 jours ? 

Hôtel ? Couchsurfing ? Auberge ? Camping (ou pas) ? Pont (encore moins) ?

Par mesure de sécurité, j'ai réservé trois nuits dans une première auberge (qui s'est avérée plutôt mal -très mal- située). Ainsi, après trois nuits et des heures de marche à braver la pluie, les vents, la grêle (absolument), la neige et les loups garous (ça fait too much là ?), nous avons atterri dans une deuxième auberge (beaucoup plus proche du centre + café-thé-épices-web gratuits = GENIAL). C'est là que j'ai pu rencontrer quelques personnes très différentes et pourtant toutes appréciables : 

Marcel (ah oui, j'ai modifié les noms, histoire de garder un peu de mystère quoi), un petit jeune qui travaille à l'auberge, qui parle français et anglais et qui fête son anniversaire aujourd'hui.

Brigitte, la roommate espagnole, qui veut apprendre l'anglais et le français, après avoir passé un an à Rome.

Ted, le français expatrié avec sa voiture depuis deux mois et demie pour un stage, qui fabrique des meubles en bois de palette récupérées.

Aldo, le pharmacien stagiaire, italien typique : on peut le voir à tous les repas avec sa râpe à fromage, il a fait l'Espagne en Vespa ET c'est un footeux.

Jules, l'ancien, le vétéran de l'auberge, qui y habite depuis trois mois et qui aime apprendre des expressions françaises en mangeant du liver de porc et des baked beans (miam).

Bien entendu, la liste n'est pas exhaustive. J'ai aussi rencontré un couple de randonneurs allemands, un écossais en kilt, un chinois, un polonais, une américaine et beaucoup de français. C'est horrible (mais tellement marrant), parce que j'ai maintenant les clés de ma chambre universitaire, mais l'auberge est restée le point de rendez-vous de la bande d'expatriés.

Hello everyone, 

Me voilà enfin (j'ai un peu de mal à poster assez souvent, heureusement que je peux prendre des petites photos de n'importe quoi et dire des petits n'importe quoi) pour un petit rapport des tout premiers jours au pays des Rosbeefs...

Par où commencer ?

Notre (mon acolyte et moi-même) voyage s'est plutôt bien passé, j'en retiens que le Tube londonien n'est pas fait pour les géants ni pour les gens avec des valises de 20 kg, que les trains peuvent faire 30 arrêts sur un trajet de 3h30 et qu'il vaut mieux être riche pour prendre le bus.

Les trois premiers jours m'ont fait tirer les conclusions suivantes : une valise lourde peut vite devenir un gros handicap de la vie (surtout si les roulettes ne roulent pas), donner son numéro de carte bleue par mail s'avère parfois être plus judicieux que se retrouver dans une auberge à une heure de marche du centre, il vaut mieux avoir de bonnes jambes quand on a choisi la deuxième option et heureusement que les gens sympas (ou les livreurs de chez Pizza Hut) ont des voitures.

Sinon, le temps assez clément au début s'est révélé très très variable par la suite : l'achat du parapluie devient urgemment indispensable.

Cheers !

La vie est dure, ce n'est qu'après avoir combattu une sauterelle mutante géante avec une casserole et un balai que j'ai pu espérer un mini retour à a civilisation grâce à un mini pc.

Bon, voilà, J - 5 avant le grand départ, la série bureaucratie est loin d'être terminée (oh, un contrat étudiant Erasmus, un énième module choice à remplir et plein d'attestations à faire signer + tamponner, chouuuuette) et beaucoup de choses sont encore floues (mais, où est-ce que je vais dormir pendant 10 jours ? et, comment je vais trouver cette gare ?? mince, il faut que je retire des pounds...). L'aventure quoi !

Pourtant, j'ai peu de temps pour me faire du mouron à propos de ça (je suis bien trop occupée à crapahuter dans la jungle varoise et cramer mes neurones en mangeant des fraises Tagada), ce qui n'est pas plus mal.

Je me suis dit, ça serait bien que je fasse une récapitulation de "l'expérience Erasmus", du moins la petite partie que j'ai pu vivre jusque là.

Et oui, Erasmus, ça se fait pas sur un coup de tête, ça se fait pas non plus en deux jours. Je vais surtout parler de cette année (celle avant le départ) parce qu'avant, il ne se passe pas grand chose - à part dans ta tête.

Premier semestre, tu commences à t'informer sérieusement. Les réunions d'information 'programmes internationaux', en plus de te contraindre à passer ta pause déjeuner dans un amphi bondé, ne sont la plupart du temps pas très intéressantes, puisque simples redites des infos générales déjà présentes sur le site de l'université. Enfin, au moins on peut voir à qui on a affaire au niveau des Relations Internationales et (parfois) des profs référents. Première approche quoi. Pour avoir un avis un peu plus perso, les réunions avec d'anciens étudiants en mobilité sont pas mal (mais j'ai l'impression qu'il faut bien chercher pour les trouver).

Pour des conseils, des vrais, pas juste des renseignements sur la procédure administrative, tu peux généralement aller te brosser. Eventuellement, tu peux essayer de contacter assez tôt dans l'année le prof référent du pays de destination que tu vises, te faire poser deux lapins et décrocher une 'entrevue' de 24 secondes à la fin de l'une de ces réunions pompeuses (voir point précédent). (Oh, et bien entendu, ces 24 secondes ne t'ont été d'aucun secours).

Si tu t'es finalement conseillé toi-même et que tu as franchi le pas de la candidature Erasmus, il est normal que cela te fasse le même effet que si tu avais envoyé un mail à la reine d’Angleterre : tu attends toujours la réponse.

Néanmoins, après quelque chose comme deux ou trois semaines d'attente de plus qu'annoncé par le prof, tu es méga-content et tu n'écoutes plus rien en amphi parce que TU ES SUR LISTE PRINCIPALE.

La suite une prochaine fois...

Moins d'un mois avant le départ pour l'Angleterre ! Petit état des lieux : 

J'ai hâte. Je passe des vacances allègrement ennuyeuses, avec un ordi en panne et des choses que je n'ai pas envie de faire (par exemple, une lettre de désistement pour un appart au Crous, ou le budget prévisionnel de l'année pour le dossier de bourse, ou le tri de ce que je vais/ne vais pas emmener). Petit exemple de l'ennui total qui règne chez moi : août 2011, ma soeur révise ses cours de géologie.(???). Donc, j'ai hâte de passer aux choses sérieuses. Même si je me rends compte que les premiers mois vont être vraiment galère linguistiquement parlant (note : aspirine dans la valise).

En fait, il me reste seulement une semaine de répit puisque je pars direction la côte méditerranéenne le week-end prochain, histoire de voir le soleil une dernière fois avant longtemps. Pour continuer dans la lancée nostalgie, je commence à avoir ces moments un peu bizarres où je me dis que je ne verrai plus ces gens/ne mangerai plus de ça/n'irai plus ici avant longtemps, et je trouve pas ça forcément très cool, mais ça doit certainement faire partie du processus de toute expérience de départ pour l'étranger. Un peu comme les étapes du deuil, version Erasmus (un peu moins triste tout de même).

Des nouvelles de l'aventure Erasmus (ou du moins des préparatifs). Comme la majorité des étudiants Erasmus (je pense), j'attends le mois prochain avec impatience. Ma valise n'est pas encore faite, mais je commence à me préparer psychologiquement au fait que je vais devoir caser tout mon barda dans une valise de max 20 kg et un bagage à main (56 x 45 x 25 cm) (que je vais devoir me trimballer  sur environ mille kilomètres). Pour ma préparation mentale à la vie d'expatriée, j'ai aussi  : 

- Regardé Grey's Anatomy en VOST

- Acheté un dico français-anglais (parce que dans la vraie vie, les gens ne parlent pas en sous-titré)

- Reçu en cadeau un mini-bouquin 800 expressions courantes en anglais pour ne pas être obligé de parler en mimes quand on cherche les toilettes

- Essayé de prononcer des mots imprononçables comme "Worcestershire" 

- Passé une semaine de camping sous la pluie

- Lu le règlement intérieur des résidences universitaires à Exeter (d'ailleurs, il y a une partie très rigolote sur les écureuils, mais je vous en parlerai une prochaine fois) (et oui, j'ai misé sur la sécurité en demandant une chambre en résidence U, je vous en parlerai plus tard également)

Day 1
1. Prendre l’avion pour la première fois

2. Monter dans le bus d’un chauffeur italien fou du volant

3. Manger une glace à Milan sous une chaleur étouffante

4. Prendre le métro milanais en totale clandestinité

5. Se faire servir dans un aéroport un panini à la mozzarella par un italien xénophobe

6. Voir un coucher de soleil sur les Alpes

7. Attendre trois heures pour décoller

8. Voir des éclairs à travers le hublot de l’avion

9. Arriver à Berlin la nuit sous la pluie

Day 2


10. Tomber sur Mickey Mouse devant la porte de Brandenburg

11. Manger un bretzel en Allemagne

12. Dénicher des cartes postales en noir et blanc sur un stand de vieux bouquins

13. Tapoter sur un clavier QWERTY avec Google en allemand

14. Goûter aux Kartoffelpuffer avec de la compote de pommes

Day 3
15. Acheter des fringues au kilo chez Garage

16. Se régaler les yeux au Lomo shop

17. Manger une currywürst à Berlin

18. (Essayer de) dormir non pas dans un aéroport mais dans un bus bondé sur un trajet de 14 heures, climatisation à fond

Day 4
19. Se perdre dans Paris en Vélib sous la pluie

20. Régaler ses oreilles avec un saxophoniste à Beaubourg

21. Manger un succulent falafel à 16 heures

22. Trouver des lunettes de soleil Paulette dans le marais

23. Regarder un pianiste jouer dehors sous une grosse averse

24. Regretter de ne pas avoir pris de parapluie

25. Partager une quiche réchauffée au micro-ondes avec une argentine qui parle allemand

26. Marcher au pied de la tour Eiffel illuminée avec des jambes en compote

Day 5

27. Faire connaissance avec l’inconnu du métro

28. Arriver juste à temps pour ne pas louper son train

29. Sentir une odeur de chocolat chaud renversé sur le siège derrière soi

30. Rentrer à la maison complètement HS

Hi guys,

Me voici de retour avec un tas de choses à vous raconter, des yeux tout fatigués et des millions de photos plus ou moins useless...Plutôt  chouette, non ?

Le gros souci, c'est que je trouve TOU-JOURS un truc (souvent inutile) à faire. Du genre, me lancer dans la rédaction de listes plus ou moins farfelues, aller traîner chez Kek ou d'autres gens de la blogosphère, faire des comparaisons de la multimodalité appliquée à la vraie vie, faire une tarte à la poire et d'autres choses si tant passionnantes.

Alors qu'à l'heure actuelle, je devrais être tombée dans les bras de Morphée depuis au moins trois heures (pour le bien-être de mon métabolisme), mes affaires pour demain préparées (comme la veille de ta rentrée en sixième quand tu as ton nouveau sac à dos avec ta trousse et ton agenda et préférés à l'intérieur) et une attestation d'assuré social du paternel dans le dossier incomplet pour mon inscription à la fac, la procrastination... me donne des cernes.

Je reviens bientôt avec des trucs plus intéressants à raconter, promis, stay tuned !