C'est toujours un peu dur de dérouler sa prose, de taper sur le clavier ou de faire glisser la plume, mais pourtant c'est bien ce qu'il faut faire si je ne veux pas oublier comment je me suis retrouvée à faire du stop sans le sou ni téléphone de Prague à Mulhouse, pourquoi retrouver certains visages est toujours aussi cool et pourquoi certains te manquent, à quel point tu te rends métaphysiquement compte que ta dernière année d'études est un point tournant dans ta life avec tout l'entrain, la pression, le passionnant, le déjà nostalgique, l'incertitude, les certitudes, les galères, les projections, et tout le reste que ça implique, comme la vie sans voiture, les kebabs marseillais, les courses sous la pluie sans poncho Franklin ni parapluie chat, les moustiques dans ta chambre de 10000 mètres carrés, la grimpe avec une nouvelle appréhension inquiétante ou la coloc (la vraie ?) avec une urba, une roller-hockeyeuse et une journaliste, par exemple.
Ca y est, je dirais que c'est la fin de l'été.
Après des vacances rollercoaster, un dernier mois à 400 à l'heure, je pose enfin mon backpack. Chez moi. A Marseille (youhou).
Il y aurait un milliard de trucs à raconter de ces dernières semaines, sur les endroits où je suis allée (le pays basque, la Catalogne, le fin fond de l'est de l'Allemagne, la République tchèque), les gens que j'ai rencontré (trop) ou revus (cool), les péripéties et rebondissements du genre flippant (vraiment), mais on l'avait déjà dit c'est ça l'aventure.