A postcard from England

Je me suis dit, ça serait bien que je fasse une récapitulation de "l'expérience Erasmus", du moins la petite partie que j'ai pu vivre jusque là.

Et oui, Erasmus, ça se fait pas sur un coup de tête, ça se fait pas non plus en deux jours. Je vais surtout parler de cette année (celle avant le départ) parce qu'avant, il ne se passe pas grand chose - à part dans ta tête.

Premier semestre, tu commences à t'informer sérieusement. Les réunions d'information 'programmes internationaux', en plus de te contraindre à passer ta pause déjeuner dans un amphi bondé, ne sont la plupart du temps pas très intéressantes, puisque simples redites des infos générales déjà présentes sur le site de l'université. Enfin, au moins on peut voir à qui on a affaire au niveau des Relations Internationales et (parfois) des profs référents. Première approche quoi. Pour avoir un avis un peu plus perso, les réunions avec d'anciens étudiants en mobilité sont pas mal (mais j'ai l'impression qu'il faut bien chercher pour les trouver).

Pour des conseils, des vrais, pas juste des renseignements sur la procédure administrative, tu peux généralement aller te brosser. Eventuellement, tu peux essayer de contacter assez tôt dans l'année le prof référent du pays de destination que tu vises, te faire poser deux lapins et décrocher une 'entrevue' de 24 secondes à la fin de l'une de ces réunions pompeuses (voir point précédent). (Oh, et bien entendu, ces 24 secondes ne t'ont été d'aucun secours).

Si tu t'es finalement conseillé toi-même et que tu as franchi le pas de la candidature Erasmus, il est normal que cela te fasse le même effet que si tu avais envoyé un mail à la reine d’Angleterre : tu attends toujours la réponse.

Néanmoins, après quelque chose comme deux ou trois semaines d'attente de plus qu'annoncé par le prof, tu es méga-content et tu n'écoutes plus rien en amphi parce que TU ES SUR LISTE PRINCIPALE.

La suite une prochaine fois...

Moins d'un mois avant le départ pour l'Angleterre ! Petit état des lieux : 

J'ai hâte. Je passe des vacances allègrement ennuyeuses, avec un ordi en panne et des choses que je n'ai pas envie de faire (par exemple, une lettre de désistement pour un appart au Crous, ou le budget prévisionnel de l'année pour le dossier de bourse, ou le tri de ce que je vais/ne vais pas emmener). Petit exemple de l'ennui total qui règne chez moi : août 2011, ma soeur révise ses cours de géologie.(???). Donc, j'ai hâte de passer aux choses sérieuses. Même si je me rends compte que les premiers mois vont être vraiment galère linguistiquement parlant (note : aspirine dans la valise).

En fait, il me reste seulement une semaine de répit puisque je pars direction la côte méditerranéenne le week-end prochain, histoire de voir le soleil une dernière fois avant longtemps. Pour continuer dans la lancée nostalgie, je commence à avoir ces moments un peu bizarres où je me dis que je ne verrai plus ces gens/ne mangerai plus de ça/n'irai plus ici avant longtemps, et je trouve pas ça forcément très cool, mais ça doit certainement faire partie du processus de toute expérience de départ pour l'étranger. Un peu comme les étapes du deuil, version Erasmus (un peu moins triste tout de même).

Des nouvelles de l'aventure Erasmus (ou du moins des préparatifs). Comme la majorité des étudiants Erasmus (je pense), j'attends le mois prochain avec impatience. Ma valise n'est pas encore faite, mais je commence à me préparer psychologiquement au fait que je vais devoir caser tout mon barda dans une valise de max 20 kg et un bagage à main (56 x 45 x 25 cm) (que je vais devoir me trimballer  sur environ mille kilomètres). Pour ma préparation mentale à la vie d'expatriée, j'ai aussi  : 

- Regardé Grey's Anatomy en VOST

- Acheté un dico français-anglais (parce que dans la vraie vie, les gens ne parlent pas en sous-titré)

- Reçu en cadeau un mini-bouquin 800 expressions courantes en anglais pour ne pas être obligé de parler en mimes quand on cherche les toilettes

- Essayé de prononcer des mots imprononçables comme "Worcestershire" 

- Passé une semaine de camping sous la pluie

- Lu le règlement intérieur des résidences universitaires à Exeter (d'ailleurs, il y a une partie très rigolote sur les écureuils, mais je vous en parlerai une prochaine fois) (et oui, j'ai misé sur la sécurité en demandant une chambre en résidence U, je vous en parlerai plus tard également)