Faire route avec quatre inconnus, un chien et trois tonnes de bagages, faillir rester coincée à pied au milieu de l'autoroute, monter avec des inconnus, retrouver ces gens drôles au pied d'une grand roue, fabriquer des banderoles de bienvenue sur horaires sncf, hériter d'un sac isotherme so 90's, manger un bagel dans une cave, avoir les pieds trempés, jouer les touristes dans un magasin aux dix mille moutardes, ne pas manger d'escargots, terminer la corvée cadeaux dans le timing avec grande classe, se gaver de pancakes, rester dedans en mode grosse loque, empester le kebab et mourir de soif, regarder ce fameux hobbit, se ballader dans la nuit, dormir (un) peu, passer sa journée dans le train, se faire de trop grosse bouffes, se poser, repartir, dégoter un jogging mimoun, manger des kinder bueno écrasés, apprécier le soleil et la neige, dire au revoir à ses 20 ans, conduire sous la pluie, rentrer les genoux explosés, revoir ces gens d'avant, manquer les autres, ne pas réviser alors qu'il faudrait, terminer cette année en beauté.
Aller à Malte, Paris, Milan, retourner chez les Rosbeefs, visiter la Suisse, monter à Lille.etc
La carte jeune et le sac à dos. L'aquarelle et un bouquin VO.
C'est pas l'envie qui manque.
La carte jeune et le sac à dos. L'aquarelle et un bouquin VO.
C'est pas l'envie qui manque.
La fin du semestre me rappelle le bilan du first term de l'année dernière.
C'est toujours ce sentiment oxymorique de la coolitude extrême des retrouvailles avec des gens que tu aimes bien quand même couplée à la loose (extrême aussi) d'au revoir à des gens vraiment formidables aussi (ces gens-là).
Voilà, il me tarde les vacances quand même.
Déjà presque deux mois que cette année a commencé et tu te rends compte que le temps te file entre les doigts.
Ce qui est bête quand on est étudiant (mais qui fait un peu partie du concept d'être étudiant), c'est que tu ne peux pas prévoir ta vie plus de deux mois à l'avance (et encore).
Parmi les 10 milliards de trucs que tu aimerais faire il y en a quelques-uns qui sautent à cause de ça. D'autres parce que tu deviens une grande personne avec un agenda chargé tu comprends, d'autres parce que c'est compliqué de s'organiser maintenant, parce que tu habites là et que ta voiture aime bien tomber en panne, blablabla.
Et un peu aussi parce que tu as un rythme de mémé (coucher à 20h).
Serait-ce le début du winter blues ? (au secours)
Deux semaines par ici, l'accent ne m'a pas encore chopée pour l'instant (soupir de soulagement), mais j'ai trouvé un chez moi ! (YOUUUUUUHOUUUU puissance mille)
Sinon, j'ai également participé à l'ascension d'une montagne avec cailloux (never too much) et éventuellement agonisé pendant les trois quarts du temps, retrouvé la sensation du too much people too many names des endroits nouveaux, pas réussi à faire la grasse mat tellement mon organisme s'est habitué à ne plus dormir le matin, mais trouvé le moyen de m'endormir devant Tempête de boulettes géantes alors que ce film rassemble tout ce qu'on peut aimer (il pleut des hamburgers ? J'arriiiiive).
A une époque, on allait manger des nachos au Mama Stones (mais je vous avais déjà raconté mon amour inconditionnel pour cet endroit ici).
(Je devrais créer une catégorie nostalgie, non ?)
Les vacances sont finies, c'est tout. Allez quoi je reste dans le sud, je vais pouvoir me la jouer touriste toute l'année. (oui, un jour, je vous mettrai du vrai français, en attendant allez goûter des tripes de chèvre au barbeuc chez des locaux, ça déchire tout)
Rien de tel que de se retrouver sur une des mille îles de Croatie pour être d'attaque à la rentrée.
Je vous épargne donc toutes les photos de coucher de soleil instagrammés, mais je vais quand même vous narguer en parlant des paysages à couper le souffle, des mouettes escorteuses de ferry, des overdoses de figues, prunes ou raisin cueillis dans le jardin de la grand-mère d'Andro, des murs en pierre sèche, de l'eau si tant bleue et de la route dans la benne du camion version décapotable de chantier, des traductions croate/lithuanien/anglais et du bistro du village où tu peux te faire payer des verres et des pizzas par un sculpteur croate francophone.
Bog !
Allez, aujourd'hui on parle sérieux, on parle études.
L'après-Erasmus (oui, encore lui) est parsemé d'embûches administratives, tout aussi longues horribles que celle de l'avant, voire plus si tu passes en master.
Je m'explique.
Premio, tu galères à faire tes dossiers de candidature, parce que tu n'es pas en France ni chez toi, et que du coup, rassembler tous tes relevés de notes + photocopies blablabla, ou trouver des timbres français s'avère être un peu plus difficile (et beaucoup plus long) que d'habitude. Si tu décides de te la jouer 21ème siècle et envoyer ta candidature par courriel pour sauver la planète et ne pas payer 1500£ en photocopies/enveloppes/timbres, tu te risques à a. ne jamais savoir si ton dossier a été reçu ou pris en compte, b. angoisser à mort et te retrouver à faire une overdose de Tunnock's teacakes, c. mourir à petit feu devant ta boîte mail que tu vérifies toutes les cinq minutes au lieu d'aller à la plage et de photographier les hot dogs sur pattes.
Deuzio, de retour chez toi, tu restes dans le flou total concernant tes notes et ta prochaine année pendant environ longtemps. Moi ce que je te conseille, c'est de faire du forcing avec tous les moyens mis à ta disposition pour que les gars du bureau de l'UFR (de là-bas) te filent tes notes, même pas définitives, parce que sinon, ton prof référent (d'ici) part en vacances sans faire les équivalences, et ça veut dire que tu te retrouves fin août SANS AVOIR ENCORE VALIDÉ TON ANNÉE. Damn it.
Tercio, (entre temps tu as découvert pas hasard que tu étais pris dans un master -YOUHOUUUU !!!!!- où tu avais postulé par mail mais ils ne t'ont jamais renvoyé de mail, eux), comme tu changes d'académie à la rentrée, tu as le droit au truc super cool et pratique pour ton inscription à la fac, en plus du fait que tu dois attendre la validation de ton année hein (cf deuzio) : la demande de transfert. Une fiche bidon à remplir, faire signer et tamponner par ta fac d'origine, puis par ta fac d'accueil (...hé oh, Erasmus c'était l'année dernière, right ?). Bonus parce que tu le vaux bien, tu as deux semaines pour te dégoter un job et un appart, un camping ou un pont dans ta nouvelle ville, le tout à distance (de chez toi -ou mieux, de Croatie !)
Le retour à la vraie vie, c'est parfois comme se prendre un seau d'eau dans la figure, parfois comme retrouver ce goût connu et pourtant très enfoui dans tes souvenirs.
Tu revois tes vieux amis, après des mois, (ou tu les revois pas) et rien qu'avoir des nouvelles d'eux te fait bizarre parce que tu te dis que ça fait une décennie que tu les connais, ou que maintenant on est tous des vieux avec chacun nos histoires et nos mondes.
Tu t'habitues à ton nouveau numéro de téléphone français en regrettant ton premier.
Tu as la flemme de t'occuper de ces choses de grands qui demandent plus d'effort et de temps que de cliquer sur un bouton ou de terminer le premier bouquin de la liste : fermer le compte bancaire uk à distance, trouver un disque dur externe, envoyer des cartes postales, trouver un logement, un job, acheter un billet d'avion, en racheter un parce que tu as pris le trajet inverse comme une nouille, organiser des repas de groupe, prévoir des retrouvailles, planifier de passer faire coucou.
Tu fais le plein environ trop de fois, tu conduis même fatigué, tu fais du rangement dans tous ces objets entassés dans cette grande chambre où tu passes trop de temps parce que c'est la canicule et que ça serait bête de mourir comme un vieux en 2003, et que même à la grande plage il y a trop de foule et d'ailleurs elle est rikiki cette plage.
Et tu attends que ça redémarre sur les chapeaux de roues avec une carte postale de panda roux en guise de marque-page.
En ce moment, il y a à la fois ce flottement bizarre (les vacances, le retour dans la brousse, le calme d'une maison presque vide seulement perturbé par le son des notifications Facebook - parce que forcément, tu passes ton temps sur Facebook, à te repasser ces photos en boucle) et cette petite pression qui monte (à peine) parce que tu pars dans 18 jours pour la Croatie et... que la rentrée est juste après. (Ah oui, merci les facs de partir en vacances au moment où on a un tout petit peu besoin de vous aussi).
Bon, les gars, je sais, ça fait un mois que je vous ai lachés, je m'étais barrée au Costa Rica pour faire pousser des noix de coco au fin fond de l'Auvergne où j'ai passé trois semaines d'excellence pure au milieu les limaces et les pommes de pin, puis j'ai fait un crochet par la Normandie - pays du clacos au calvados - pour revoir ma semi-coloc et retrouver le meilleur climat au monde (oui rien que ça).
Ca y est, c'est le retour dans le home sweet home, on peut faire la grasse matinée tous les jours, passer trois heures dans la salle de bain (qui en est vraiment une), retrouver des fringues achetées au siècle dernier et embêter ses frangins en demandant où est passée la ficelle à rôti.
Bref, passons au vif du sujet, le retour sur ce blog si tant cher à nos coeurs, qui a été un de mes compagnons de route indispensable pour ne pas oublier les évènements qui ont jalonné cette année de dingue (on peut verser la larmichette).
On pourrait très bien se dire adieu sur ces épanchements terriblement mélancoliques teintés du célèbre blues de l'après-Erasmus. Mais il se trouve que j'ai pas mal de retard sur mes histoires à raconter, et que du coup, même si je vais certainement passer pour cette fille qui s'accroche désespérément au passé, rejetant tout espoir d'évolution dans le futur proche ou lointain en mangeant du Nutella à la petite cuillère, j'ai pris la décision solennelle de continuer ce blog jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais pas maintenant, je vais me coucher.
Les derniers jours de cette année se passent tranquillement, pas grand chose mis à part beaucoup de Firehouse pizzas (enchaînade de goodbye) et le dilemme cornélien : beurre de cacahuète ou mug du mariage princier (ou aucun des deux c'est trop lourd dans la valise) (c'est fou, quand tu es à l'étranger tu deviens soudainement passeur de bouffe ou de souvenirs kitsch - ou les deux).
En prévision un retour digne du parcours du combattant avec une nuit à l'aéroport (le retour), une valise de 20 kg et un sac à dos d'environ le même poids (j'aurais pu prendre le vélo, mais je me suis dit n'y allons pas trop fort non plus). L'occasion de mettre en application la méthode de l'oignon ou la tactique Petit Bateau (c'est plus poétique).
Alors que cette première journée officielle d'été se déroule sous une pluie diluvienne (je n'ai même pas mes wellies pour sauter dans les flaques), le Forum est bizarrement plus animé que d'habitude. On a le droit à des visiteurs, futurs freshers potentiels.
Moi, je traîne. J'ai participé à ma dernière expérience FEELE (gagner des sous en cliquant sur la souris ? J'arrive !) ce matin, et puis si je dois rester à l'intérieur toute la journée à cause de cette splendide météo, autant varier un peu et profiter de ce campus de fou (je ne le redirai jamais assez. D'ailleurs, je pleure sur ma carte étudiante qui est arrivée à sa date d'expiration - ce qui veut dire fini les dvds mon petit T_T).
Je flotte. C'est bizarre de se retrouver sans vraiment rien à faire d'urgent (genre, cinq dossiers de master, des révisions d'exams ou des gnocchis). Ni de plan particulier bien précis pour les quelques jours qu'il me reste.
Ca contraste avec le début (officiel) des vacances le mois dernier, j'avais l'impression de faire trente mille trucs par jour (l'épée de Damoclès - fin d'Erasmus te rappelle tous les trucs que tu avais prévu de faire et que tu n'as pas encore rayé sur ta to do list). Il faisait beau, ce qui allait bien avec BBQ, roulettes, raspberry lemonade, plage pieds nus, coucher de soleil. Le goût des vacances.
Moi, je traîne. J'ai participé à ma dernière expérience FEELE (gagner des sous en cliquant sur la souris ? J'arrive !) ce matin, et puis si je dois rester à l'intérieur toute la journée à cause de cette splendide météo, autant varier un peu et profiter de ce campus de fou (je ne le redirai jamais assez. D'ailleurs, je pleure sur ma carte étudiante qui est arrivée à sa date d'expiration - ce qui veut dire fini les dvds mon petit T_T).
Je flotte. C'est bizarre de se retrouver sans vraiment rien à faire d'urgent (genre, cinq dossiers de master, des révisions d'exams ou des gnocchis). Ni de plan particulier bien précis pour les quelques jours qu'il me reste.
Ca contraste avec le début (officiel) des vacances le mois dernier, j'avais l'impression de faire trente mille trucs par jour (l'épée de Damoclès - fin d'Erasmus te rappelle tous les trucs que tu avais prévu de faire et que tu n'as pas encore rayé sur ta to do list). Il faisait beau, ce qui allait bien avec BBQ, roulettes, raspberry lemonade, plage pieds nus, coucher de soleil. Le goût des vacances.
Hier, je suis allée au farmers market de Crediton, un petit village à une demi-heure en bus d'Exeter. C'était l'occasion de goûter du fromage ou du chocolat à tous les stands alors que les chapiteaux manquaient de s'envoler avec les bourrasques de vent.
Mais le highlight de la journée a été de découvrir un endroit carrément awesome : Ashton's coffee lounge. Un café bien agréable pour se réchauffer à l'abris du vent de la pluie et de la grêle avec un thé (ou un luxury hot chocolate pour les chocoholics) et un bagel cream cheese - cucumber, le tout pour une bouchée de pain.
Ashton's coffee lounge
9 Market Street
Crediton
EX17 2AJ
En ce moment, je me rends compte que j'ai un tas de souvenirs à mettre sur blog avant de les oublier (le voyage obviously, mais aussi le début des vacances - à l'époque où il y avait du soleil, la flamme olympique et d'autres choses cool).
Je me suis aussi rendue compte que le blog a un an depuis deux semaines (youhou).
Je me rends compte des choses après-coup, souvent. Comme à Edinburgh, où ça aurait été vraiment chouette de voir le soleil se lever sur Calton hill.
Je reviens de treize jours de voyage en Irlande et Ecosse complètement awesome / exhausting / GENIAL.
Le plus dur n'est pas la fatigue de nuit à l'aéroport / mountain bike dans les highlands écossais / siestes à torticoli dans le train / marches extraaa longues dans des tas d'endroits différents, ni le fait que j'ai toujours ces dossiers de master à terminer, ni le déballage du sac à dos dans lequel j'ai trimballé ma vie pendant deux semaines.
Après ce gros voyage de groupe, ça fait bizarre de retrouver l'appartement vide de mes semi-colocs : pas de porte ouverte sur le couloir, pas d'odeur de sauce BBQ ou de poubelles qui attendent d'être sorties depuis trop longtemps, pas de bruit de série télé ou de conversation Skype à travers la porte blindée ni de vaisselle dans le lavabo de la cuisine.
C'est vraiment la fin. (petite larmichette)