Le temps s'étire presque de ce côté du monde, le parachutage pantalon troué semble remonter à il y a trois cent ans déjà. On retombe sur des morceaux de souvenirs d'une toute autre époque, même si en fait c'était il y a pas si longtemps. De ce côté là, on reconnait forcément trop de gens et de lieux ; au milieu de tout...
Après un départ un peu précipité et un voyage interminable pour le bout du monde, je retrouve le calme plat et les visages connus des petits mondes. Le temps s'arrête presque, on est loin, très loin, c'est le début d'une parenthèse encore à définir. ...
Il faisait pas mal froid là-haut, et quand je skype avec la Scandinavie en mode hiver je suis bien contente d'être chez moi - ambiance tropiques et sieste au soleil, presque. Ça nous empêche pas de faire des repas de Noël avec tout le monde, de tenir le mois de vin chaud et de soupe à la courge, de pain d'épice et de...
Dans quelques jours je m'échappe à l'ouest, d'ici là il reste encore des chantiers à terminer mais on dirait que ça avance. (on voit la fin du tunnel) Donc voilà, même avec toute la volonté du monde c'est toujours un peu difficile - surtout en ce moment - de trouver l'équilibre : avancer, mais aussi savoir se poser, saisir ces instants de magie...
J'ai fait un tour à la mer, plongé dans l'eau froide - ça faisait longtemps, je me demandais si ça allait suffire. Fait un gâteau au chocolat ennuyeux, rempli des pages de gribouillages au feutre noir, pris le vent, passé l'aspirateur. Et puis, le soleil est revenu, j'ai retrouvé mes colocs, communiqué avec le Japon, trouvé des animaux à offrir, mangé une orange,...
Là maintenant. C'est un de ces moments où tu te demandes vraiment pourquoi. Où tu as juste envie de tout laisser en plan pour t'enfuir sur un autre continent, d'enchaîner tous les studios Ghibli pour ne pas retourner à la réalité. Où il y aurait tellement de raisons de se plaindre de ce monde moisi et de pleurer comme une madeleine sur des chansons...
J'accuse le coup du retour comme si j'étais partie trop longtemps, malgré la douceur de Marseille début décembre je n'ai pas encore retrouvé la mer - juste le 16e et à peine un morceau de ville. On dirait qu'il faut du temps pour réapprivoiser son monde. Mais on traverse la fin de l'année dans du ciel rose et des percées dorées et déjà...
Trop de choses alors que le temps file entre tes doigts gelés, ton cerveau peine à se remettre en marche après les parenthèses irréelles d'il y a pas si longtemps. Choc thermique et un peu culturel il faut avouer, on traverse d'autres mondes. On cherche à retrouver ces gens, ces visages, et c'est tout de même différent ; l'insouciance d'avant s'est presque envolée,...
Retour de là-bas, après une semaine intense de hoummous et de fool au petit déj, de panneaux arabes et sous-titres anglais, de taxis enfumés et de bus musicaux, de points de vue de fou et d'appels chantés, de rencontres et d'expériences dans la poussière du désert. L'occasion de se rappeler ce qu'il y a d'agréable à ces moments un peu hors du temps,...
Le pack Noël se met en place dans la ville un peu partout et ça ne va juste pas du tout avec ce qu'il se passe en ce moment - la mer, le soleil, la mer, le soleil. La mer. On profite de ce mélange bigarré pour manger des tartiflettes et des raclettes et aller se baigner dans la même semaine, c'est étrange...
On a comme des morceaux de plans et ça fait du bien de pouvoir se projeter un petit peu mais pas trop. Alors, c'est toujours plus simple de réagir, après-coup ; mais il faut apprendre à se jeter à l'eau pour se rendre compte qu'elle est pas si froide que ça, il faut savoir fermer les yeux un moment pour les réouvrir sur...
D'autres aventures attendent pour se déployer - comme quand tu effleures les feuilles du basilic et que tu prends un tsunami de parfum dans les narines, comme le rose du ciel entre l'aube et l'aurore, comme le moment où tu le poses, ton regard, et que tu trouves ça juste fou. Et en même temps, on dirait que l'équilibre apparait doucement, tout en...
C'est un gros mix de congo chew et d'overdose de riz, de syndrôme de la frite et de clémentines en tailleur, de discussions et autres nouvelles depuis tous ces gens-là, de convergences, parallaxes et autres choses relationnelles qui te donnent envie de partir là-bas, de revenir ici, tout ça ; quand tu hésites entre aller ramasser des chataignes en Ardèche, monter à Paris...
Le passage à l'heure d'hiver marque l'entrée précipitée dans une ère un peu comme décalée par rapport aux activités du moment - genre, aller se baigner à la mer ou bien se lever aux aurores. Je m'exerce à fixer les souvenirs de ces journées plus ou moins denses, parce que j'ai peur d'oublier ce que j'ai fait, ou parce que je veux me...
Les doigts et les avant-bras tout fatigués de s'accrocher sur des prises à nouveau, on trouve un rythme à l'automne. Le soleil donne la cadence, c'est des tartes au citrons au 16ème et des morceaux de vie engloutis près de l'eau, des descentes à vélo dans la fraicheur du soir, des siestes presque dehors sur ce fauteuil à plumes si tant génial, des...
Bon. Il commence à faire froid, tu as le poncho de mémé à nouveau greffé au dos et les colocs sont en chaussons de l'espace - et en même temps les moustiques sont toujours là et les crénaux ensoleillés sont encore fous, c'est assez déconcertant. Petit déj rougail saucisse quand ton horloge biologique est bel et bien réglée pour voir la ville s'allumer,...
C'est encore l'été dans mes dix mètres carrés, je trouve ça juste génial, d'être dans une capsule de summer alors que tout le monde autour est en bonnet. Sinon, le mois se déroule avec un focus automatique sur les choses cooles de la vie - les choses les plus anodines du quotidien, quand ton cerveau est dans les nuages. À grimper sur le...
À une époque de ma -feu- vie d'étudiante, on m'a conseillé de lire un tas de bouquins, regarder plein de films et voyager beaucoup. Aujourd'hui, c'est le moment de poser/choisir/trouver ce qui te convient comme style de vie, oui c'est risky risky mais il y a évidemment des directions que tu ne te vois pas prendre, certaines qui te semblent impossible, parce que...
Le temps s'étire presque, les choses se figent peu à peu dans une espèce de climax assez déconcertant. Les week-ends sont faits de pique-nique et de siestes au soleil, de balade champi au succès mitigé, de petites retraites cinématographiques quand c'est l'orage et de jardinage dans le vent du 16ème ; au fur et à mesure que l'aube retarde les jours commencent vaguement à...
Le temps des journées à rallonge et des nuits moites est apparemment révolu ; les matins se veulent de douches brûlantes et non plus de baignades matinales pour réveiller nos corps endormis, la nuit tombe plus vite et déjà on rêve d'hibernation. Les grandes questions se posent inévitablement, comme des évidences, au milieu de la jungle réagencée du 16ème, au bord de la...
C'est comme si j'avais un peu repris l'école, qu'on écrivait nos prénoms sur des feuilles A4 pliées en triangle et que mon corps se fatiguait tout seul de rester assise à gribouiller pendant 8 heures presque d'affilée. Comme si la lune et les étoiles se laissaient pas voir pour que nos souvenirs soient plus vifs et plus drôles, comme si les méduses apparaissaient...
Au milieu des tournants à 95 degrés et des déserts superlunaires, la vie se déroule presque tout en douceur, tout en nuances. Il y a toujours le tellement intriguant de ce qu'il va se passer alors qu'on prend un coup de vieux avec nos cycles semi-longs ; et en même temps on apprend petit à petit à réaliser la coolitude du maintenant et...
On a dit au revoir aux tatamis, on a de nouveau repoussé le confort à plus tard, c'est le retour au choses essentielles, concentration sur les besoins primaires. C'est presque pas mal, l'austérité matérielle du moment est un noir et blanc qui fait ressortir toutes les couleurs de l'intangible, si on y pense. On refait le monde dans une cuisine adéquatement étriquée, on...
Nous sommes mi-septembre - pas de panique. On construit des madeleines de Proust à base de pesto du jardin et de bo buns aux bols dépareillés, de journées à ne rien faire, de dialogues sans fin et de films juste entamés, de Balavoine et de coriandre encore et toujours. C'est un peu comme un remède à l'angoisse de l'aventure, de la psychanalyse appliquée...
Ça se passe sur un fond de moments de bonheur sincère : les parties de kem's en mode golden, la mer tous les matins différente, les séances ciné allongés sur un tatami de récup, les galettes et les panisses, les siestes et les visages heureux, la douceur de vivre et les grandes conversations, les nouvelles du bout du monde, le jardin, les balades...
Notre 16ème est devenu, au milieu des courants d'air et des bruits de la ville, une vraie jungle de biodiversité. Ça implique, un peu naturellement, d'intégrer une petite routine de réflexes divers et variés et de se familiariser avec des apparitions impromptues plus ou moins mignonnes. C'est peut-être ça, commencer à se poser. J'appréhende un peu le passage au mois de septembre, ça sonne...
Les vacances auront été enchainade de siestes, de retour à la nature, de cuisine et de revoyures - avec ces endroits familiers mais pas tant, avec l’océan, les pins, ces gens-là. J’aime bien qu’elles ne durent qu’un moment, juste assez pour avoir hâte de retrouver la mer, le jardin, la ville. Dans le train qui traverse la France avec un bourdonnement de Corail...
Dans trois jours je rejoins la côte ouest ; je laisse le jardin du 16e et ses courants d'air pour retrouver le plancher des vaches. Ce qu'il y a de bien au fait de devoir - encore une fois - faire le tri, c'est que ça pose aussi ces questions importantes, de ce qui est important pour toi, ce qui t'est essentiel, indispensable, ce...
Le ciel est trop bleu à Marseille et tout se passe dans la moiteur de juillet, ça donne juste envie de rester au 16ème jusqu'à ce que le soleil se couche. Ma dream list n'en finit pas de s'allonger, et au lieu de me bouger les fesses je reste reclue dans ma navette spatiale ou je fais la planche au milieu des épluchures...
Presque deux mois que je n'ai pas écrit par ici, j'hésite entre appeler ça de la flemme, du déphasage, du mutisme, de l'oubli ou de la pudeur, de la réflexion, de l'introversion ascendant autisme, du je m'en foutisme, du vécu ou du reflux, peut-être un peu tout ça à la fois. Bref, c'est l'aventure, encore, pas de répit haha. Les symptômes de l'été...
Le printemps c'est un peu piégeux comme concept - en ce moment il fait gris et pluvieux à Marseille, et tu as juste envie de rester en hibernation toute la journée, youhou. C'est quand le vrai printemps ? Le printemps c'est un peu piégeux comme concept - en ce moment il fait gris et pluvieux à Marseille, et tu as juste envie de...
Je retourne au Danemark pour quelques jours. Enfin, je retourne à Copenhague, cette dingue de ville. Trop cooooooool. ...
C'est marrant, il y a deux ans, je me demandais comment j'aurais changé de way of life. Trois colocs, quelques endroits et un diplôme plus tard, je n'ai pas plus de visilibité sur les mois à venir - ahahaha. Et pourtant, c'est quand même différent, on a un peu grandi, on a un peu plus de souvenirs. C'est marrant, il y a deux...
Petit throwback de quand on mangeait des sardines en boîte au bord de l'eau. Petit throwback de quand on mangeait des sardines en boîte au bord de l'eau. ...
Avoir 23 ans, c'est peut-être quand tu te rends compte que tu as toujours 10 ans et qu'en même temps tu es une petite mamie dans l'âme, quand tu as des certitudes sur l'incertitude et la conscience de manquer de recul, la vie devant toi mais l'impression de courir après le temps, la soif de nouveau mais l'envie du réconfort routinier, des rêves...
Bon, donc en ce moment les projets ne manquent pas ; ça donne un étrange mélange d'espoir et de désillusion, un oxymore de surmenage abstrait, des montagnes russes entre gros win et énorme loose, entre une utopie, tes convictions, tes espérances, tes contraintes, la vraie vie. Alors les yeux qui pleurent de froid dans la descente à vélo bleu accompagnent la prise de...
Ne pas crouler sous la montagne d'informations ou de tâches à accomplir s'avère un peu plus compliqué que prévu. À M + 4 de la fin de mes études - déjà, il y a comme un petit peu d'aventure toujours, mais en différent encore, un petit peu d'expectation et d'aspiration toujours, un petit peu d'appréhension aussi. Et toujours cette impression de voir ces...
L'hiver a déjà été plus terrible que ça, et j'espère être encore jeune et vigoureuse de mes 23 ans et 1 mois - sans RSA, mais pour l'instant je suis en mode mémé avec un plaid greffé sur le dos et un mug d'eau chaude + citron + miel à la main, et j'ai la flemme de me plonger dans n'importe quelle expédition...
Les semaines défilent à la vitesse d'un Ouigo Marseille-Saint-Charles-Marne-la-Vallée-Chessy, et les week-ends ne semblent pas freiner le rythme de ce début d'année inexplicable. En même temps, des tas de choses sont dans en suspens et flottent dans un espèce d'entre-deux interstellaire pour l'instant. Allons donc hors du temps en faisant la sieste et en (ap)/(re)prenant l'art de vivre ? ...
Alors que je tente de trouver une espèce de rythme de croisière - mission assez périlleuse dans cette coloc, soit -, peu à peu je me rends compte de ces changements subtils, de ces différences entre mon quotidien d'aujourd'hui et celui d'hier ou d'avant-hier. Et on dérive vers un je-ne-sais-quoi mais on y va, doucement. ...