Je ne saurais pas trop quoi dire de cette année, des chamboulements qu'il y aura eu dedans, dehors, chez moi, chez nous, des micro-aventures, des grosses aventures, des histoires drôles, des histoires tristes, des trop longues parce que, des trop courtes parce que, des postponées, des histoires mortes parce que, des histoires retrouvées parce que. Des histoires qu'on aura écrites avec nos jambes...
Presque deux mois que j'ai retrouvé l'air du dehors ; c'est l'enchaînade de petites aventures non moins intenses, de morceaux de vie que l'on goûte au présent. On dirait que la substance du temps a changé, elle n'est plus à la lecture, l'écriture ou l'écoute, elle est à l'échange, à l'action, à la sensation. Le temps file à travers les petits festins frugaux...
Je me suis bien évidemment empressée de retrouver nombre de ces petits bonheurs qui composent le son de la liberté. Au détour de lacets descendus à vélo et de mauvaises nuits sous la tente, de micro escapades aux couleurs du printemps, à s'envoler au vent, de revoyures avec le ciel comme écran et nos rires comme courant, on fête les cuvées de limonade...
Il faudrait pouvoir retrouver la liberté, un jour. Pas juste une partie, pas juste un morceau ; la vraie vie en entier. Un jour, je ne sais pas trop quand. Il faudrait pouvoir retrouver la liberté, un jour. Pas juste une partie, pas juste un morceau ; la vraie vie en entier. Un jour, je ne sais pas trop quand. ...
Quatre semaines plus tard, on fait comme on peut pour tenter de vivre, en adoptant de nouvelles manières de nous mouvoir dans l'espace et le temps. Souvent, il s'agit de trouver un bonheur disproportionné dans ces petits riens qui constituent maintenant notre quotidien de confinés, comme les cafés partagés sur un rebord de fenêtre ensoleillé, les raviolis maison et un tiramisu pour écouter...
Un peu comme tout le monde en ce moment, j'aurais envie de sortir faire du vélo les cheveux au vent, de marcher dans les cailloux et le romarin en fleur, de me perdre dans les bleus de l'horizon et de sentir le soleil sur ma peau. J'attends le moment où je pourrai changer le joli tableau immobile que je fixe par la...
À partir de quand le rapport s'inverse-t-il ? Où se trouve l'équilibre entre ressasser des souvenirs ou réactiver des madeleines de Proust (ou des navettes de Saint Victor) et en fabriquer, vivre, simplement, au présent ? Est-ce que les rituels et les habitudes sont des morceaux de vie plus jolis ou plus tristes (ou les deux) que les nouvelles aventures ? C'est un...