rainy days

00:57:00

Montreal, may 2017

Il pleut depuis ce matin. Comme c'est un évènement assez insolite ici à Marseille (comprendre : c'est l'état d'urgence, les écoles sont inondées, les taux d'accidentologie battent des records et le sujet méteo devenu incontournable met pour une fois tout le monde d'accord sur le fait que c'est une journée pourrie)(en vrai, j'aime bien quand il pleut à Marseille, parce que ça ne dure jamais très longtemps)(ça me fait repenser à il y a sept ans, quand les boulettes de papier journal dans les chaussures ne pouvaient rien y faire), peut-être que c'est un bon moment pour poser quelques mots ici (oui, comme à chaque fois, ça faisait bien mille ans), au lieu de faire semblant de vraiment travailler sur des choses concrètes.

Les quotidiens d'octobre sont différents de mes souvenirs du début de l'été, l'énergie est un peu moins matinale, les besoins de café augmentent à mesure qu'il devient plus difficile de décrocher de cette espèce de veille semi-utile et plus ou moins - surtout moins - productive. Le temps file, et on dirait bien que les souvenirs s'envolent avec le vent, ils s'estompent avec la pluie, ils s'effacent doucement. 

Peu importe les tentatives pour aller à l'encontre de cette gravité - écrire ou croquer, les photos ou les odeurs, les totems ou les revoyures - je crois que l'oubli est inévitable. J'ai encore du mal à me l'avouer, mais c'est sans doute normal, c'est peut-être mieux comme ça, et c'est sûrement et terriblement comme ça que se passent les choses, en fait ?

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