hurry slowly

18:01:00

Macedonian turtle, july 2017

J'aurai finalement eu ma petite part d'aventure pour cet été. 

D'abord à retrouver la tribu de frangins à l'un des bouts de la France - celui où on peut se retrouver dans trois pays en une journée, manger des patates au Munster en plein été et s'enfoncer dans des forêts humides le matin, à jouer aux cartes et cuisiner pour un régiment, à plonger en eau douce et se balader sur les sommets de là-bas.

Puis à faire le retour sur ce vélo vert, histoire de prendre le temps de traverser 700 bornes de paysages autrement qu'à travers la vitre d'un tgv trop climatisé. 

Comme à chaque fois qu'on défie l'espace avec nos propres forces, le temps s'est distendu : c'était des journées comme s'il y en avait eu six où on avalait les kilomètres au milieu des champs et des vergers, des escales-retrouvailles de quelques heures et des pauses à tous les fromages du pays, des nuits humides et des avancées à la fraîche, des petits yeux du matin et beaucoup de tablettes de chocolat noir, de l'orage sous un abri-bus et des déroutes sur nationale 7, des chemins partagés et des gros souvenirs d'il y a déjà deux ans, des hommages en papier plié et en côtes grimpées. 

Comme à chaque fois, il a fallu rentrer alors que nos habitudes étaient presque devenues celles d'enfants sauvages, à vivre au soleil et adopter le silence des grands espaces. 

Et comme à chaque fois, le plaisir du retour chez-soi se mélange avec la difficulté du retour à l'urbanité - se remettre dans le flot semble être un exercice presque plus rude que celui qui nous a fait des cuisses en béton armé.

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