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19:22:00

Marseille un matin de septembre 2017

Les dernières semaines - les derniers mois - ont été accordéonesques, je crois.
C'était un mélange de quelques charrettes et de beaucoup de siestes, de grosses retrouvailles et de succession d'aux revoirs, de petits exploits orageux et de gros accomplissements plus ou moins personnels - le cap des mille bornes, une coupe du monde conscientisée ou un papier officiellement froissé comme passeport vers d'autres univers, entre autres.
Il y a eu aussi les sauts dans la mer et les festins au bord du monde, la routine cérémonieuse et les déroutes silencieuses, ces petits cafés inopinés du matin et ces longues conversations sous la lune, le retours aux paysages connus et les détours par des chemins audacieux.
Ça faisait un moment que je n'avais pas passé l'été à Marseille. Cette année, pas de folies et pas d'ailleurs, seulement le souvenir des aventures de l'été dernier : la chaleur et le goût de la Crète, les cafés frappés et les siestes en hamac, parce que cafés frappés et siestes au 16ème. On sort les stores bleus pour se retrouver comme sur un bateau où on vient de passer le cap des 3 ans de navigation, le regard à l'horizon à chaque fois que les couleurs et les lumières et la forme des nuages et la lune nous happent - c'est-à-dire, assez souvent. On se réfugie de la chaleur et de la moiteur du dehors, et puis on tombe dans des failles spatio-temporelles de jardin et de bouquins qui débouchent un premier août avec mille choses dans les tuyaux et du gros suspense avant la rentrée.

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