until new moon

21:49:00

Petaouchnok

C'est le printemps, et je n'ai pas encore posé mes souvenirs de l'hiver ici, alors ça sera des postcards à retardement, comme d'habitude pour ne pas oublier tous les micro et giga changements de ces derniers mois.

J'ai quitté Marseille, le 16ème, sa jungle et ses horizons si tant chers à mon coeur, j'ai quitté le mistral et les échappées à la mer et je n'arrive toujours pas à y croire. J'ai changé de coloc, de ville, de climat. J'ai changé de métier, on dirait aussi. Quatre ans après mon retour de l'endroit des vélos et des kanelsnegl, six ans après avoir rencontré l'autre sud, (sept ans après la première postcard from England !), c'était sans doute le moment de remettre les voiles, de recommencer tout à nouveau et de jouer à s'inventer une vie dans un endroit neuf - sans trop de souvenirs accrochés aux rues, aux vues, aux espaces du quotidien, pour me défaire de mes rituels, de la confortable habitude des saisons passées dans ce qui était devenu "chez moi".

On dirait que ça commence à devenir plutôt pas mal, on dirait que je m'acclimate à peu près à mon nouveau milieu. Il y a le cool en barre de retrouver les yeux grand ouverts des nouvelles rencontres, des chouettes découvertes, des premières fois avec ces lieux, ces gens, ces faire et ces voir. Il y a la coolitude de pouvoir se mouvoir avec la légèreté des gens nouveaux, sans histoire. Il y a la génialitude de créer sans se revêtir d'une cause qu'on sent trop lourde pour ses épaules, sans les limites que l'on s'imposerait soi-même par habitude, parce qu'on s'est rangé à un moment donné dans une case, parce qu'on a jamais fait, parce qu'on a peur de se louper. Oui, il y a plein d'autres choses cooles, beaucoup d'autres moins cooles, mais on dirait que ce printemps a quand même un petit goût de liberté.

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