wild life

21:31:00


Retour à Marseille après un mois presque et demie d'aventure et de vie sauvage, pieds nus et cheveux emmêlés. Comme d'habitude, je réapprivoise doucement le 16ème en essayant de ne pas oublier ces 6 semaines d'intense folie. 

On roulait la porte ouverte, ou bien entassés à l'arrière du pick-up ; c'était la chaleur et le soleil, la baignade dans des gorges de papillon et dans des bleus trop bleus, les overdoses de pastèque de raki et de moussaka. On retrouvait le rythme lent des journées là-haut, les levers de soleil et les clairs de lune à n'en pas dormir, le chant des grillons pour seul écho aux grands espaces, les douches au vent et les siestes suspendues dans le temps, ces rencontres magiques et les souvenirs à l'odeur de sauge et de romarin, à jouer les enfants sauvages entre les étoiles et l'immensité des horizons. 

Et puis, le retour en solitaire, avec ce vélo vert comme compagnon d'aventure : les kilomètres avalés avant la prochaine étape, les quêtes infinies à la frontale avant de pouvoir dormir, les nuits dehors à esquiver les moustiques, les montées à dégouliner de toute la sueur du monde et les descentes de dingue au milieu de rien, les départs au petit matin et les cafés avec ces inconnus de Ljubjana, de Firenze ou Lucca, la crasse niveau 3000 et la dégaine du voyage ultra-léger, à se délester du superflu, presque trop, les ciao et les pouces en l'air sur la route, la liberté de rouler entre l'Emilie-Romagne et la Toscane comme ça, parce que, la vie hors ligne et hors les murs, les villes bike-friendly et les villes italiennes toutes trop belles, les balades à 4h du matin et les contrôleurs de train stupides, les gelati, les trains bondés, les trains gelés, les trains de nuit avec 5 contrôles tickets et 3 contrôles passeport, les trains regionale, les trains d'avant-guerre et les trains internationaux, pour prendre le temps, en traversant l'espace, de revenir à soi.

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